addiction au téléphone

Addiction au téléphone : comment la stopper ?

« Pour contrôler la population d’un pays, il n’y a jamais rien eu de plus efficace que Facebook ». C’est une des phrases chocs du documentaire Netflix « Derrières nos écrans de fumée » qui tire la sonnette d’alarme sur notre rapport aux réseaux sociaux et par conséquent aux téléphones mobiles.

Aujourd’hui, les smartphones font partie de notre quotidien. Au restaurant, dans les transports en communs ou dans la rue, notre regard est hypnotisé par l’écran de notre téléphone, au point d’en oublier totalement ce que nous faisons et où nous nous trouvons.

Un terme a même été inventé pour appuyer le caractère pathologique de ce rapport ravageur : la nomophobie, autrement dit la peur de se retrouver sans téléphone.

Qu’est-ce que la nomophobie ? Pourquoi cette addiction qui touche la majorité de la population est si mauvaise ? Quelles sont les conséquences ? Comment réussir à la combattre ?

apprendre à méditer

Envie d'apprendre la méditation pas à pas gratuitement ?

Recevez gratuitement mon guide : 22 clés pour apprendre à méditer et retrouvez calme et sérénité. Ce guide a déjà aidé + de 30 000 personnes, pourquoi pas vous ?!

C’est ce que nous allons voir dans cet article qui peut se voir comme un objectif de développement personnel pour vous ou pour un membre de votre famille.

La nomophobie ou la peur panique d’être séparé de son téléphone

Le fait qu’un mot ait été inventé pour qualifier ce problème permet de nous rendre compte que l’addiction au smartphone n’est pas simplement une critique de la société actuelle et moderne, mais une réelle pathologie.

Le mot nomophobie vient de la contraction de l’anglais « No Mobile » qui signifie « Sans Téléphone » et de « phobia » qui représente une peur extrême.

Cette addiction touche en premier lieu les adolescents ainsi que les jeunes adultes poussés par la peur de ne pas faire partie d’un groupe ou de ne pas pouvoir jouer aux jeux vidéo. Mais elle impacte aussi les cadres dynamiques, obnubilés par la performance et le besoin d’être joignable en permanence.

C’est la société d’étude de marché britannique YouGov qui a utilisé pour la première fois ce terme après avoir mené une étude (1) sur la relation qu’entretient la population avec son smartphone.

Elle démontre que 53 % des propriétaires de smartphones ressentent de l’anxiété lorsqu’ils ne retrouvent pas leur téléphone, qu’ils n’ont plus de batterie ou peu de réseau. En France, Bouygues Telecom a observé dans une grande enquête (2) que 62 % d’entre nous déclarent ne pas pouvoir se passer de leur mobile toute une journée.

Quelles sont les conséquences ?

Les personnes nomophobes sont dans l’incapacité de vivre sans leur téléphone. Celui-ci devient une véritable extension de leur propre personne et les accompagne partout.

Le smartphone devient tout puissant, car il est capable de trouver une solution à tous les problèmes : plus besoin d’anticiper un trajet sur un plan, plus besoin de chercher une info dans un bouquin…

Le téléphone se charge de tout. Cette addiction en lien direct avec l’obsession de l’immédiateté et le besoin permanent d’interaction virtuelle sur les réseaux sociaux a de nombreuses répercussions, tant sur le plan physique que sur l’équilibre mental :

  • Trouble de la vision (myopie précoce)
  • Migraines
  • Troubles du sommeil
  • Conflits avec l’entourage
  • Diminution de la concentration, de l’attention et de la mémoire
  • Isolement social
  • Augmentation de la perte d’autonomie

Comment reconnaître une addiction au smartphone ?

Lorsqu’on emploie le terme addiction ou dépendance, on parle de perte totale de contrôle sur l’objet ou la substance en cause.

Dans le cas de la nomophobie, on n’est plus maître de son utilisation et on passe beaucoup trop de temps sur son téléphone : on joue pendant plus de 5 heures à Clash of Clans ou Candy Crush, on ne peut pas s’empêcher de consulter ou de répondre à ses SMS en conduisant, on a besoin des réseaux sociaux pour s’endormir, etc.

Une autre caractéristique de l’addiction est la perte d’intérêt pour les activités : on préfère consulter Instagram ou Twitter plutôt que d’aller au cinéma ou boire un verre avec des amis.

On reconnaît une personne nomophobe à son utilisation incessante du smartphone (rue, commerce, transport, restaurant, etc.), à son état de stress ou d’angoisse lorsque survient un bug ou qu’il lui est impossible de recharger son téléphone ou lorsqu’elle présente des signes de panique (rythme cardiaque qui s’accélère, sensation d’oppression) en cas d’oublis de son téléphone.

Certaines personnes parlent même sensation de mort, de vide et se sentent coupées de la « vraie vie ».

Poser un diagnostic

Pour évaluer la dépendance d’une personne à son smartphone, plusieurs méthodes sont actuellement disponibles :

Après avoir effectué une étude (3) sur 301 étudiants, des psychologues de l’Université de l’Iowa ont pu mettre au point un questionnaire permettant de mesurer la nomophobie. Il comporte des questions comme « Seriez-vous inquiet de ne plus recevoir d’appels ou de SMS ? ».

Il existe aussi des applications qui ont pour but de faire un point sur sa consommation. « AntiSocial » par exemple est une app qui donne des statistiques de consommation par jour, semaine et mois.

L’addiction au téléphone étant souvent liée à d’autres pathologies psychologiques (phobie sociale, troubles paniques ou anxieux, addiction aux jeux ou aux réseaux sociaux), une consultation avec un psychiatre permettra d’analyser le problème et de poser un diagnostic précis.

Combattre l’addiction

comment combattre une addiction au téléphone

Accepter et maîtriser

Comme dans toute situation de dépendance, la première étape est la prise de conscience. Mais le téléphone et les possibilités qu’il offre étant considérés comme une source de plaisir pour le nomophobe, voir l’addiction au smartphone comme un problème est parfois difficile.

Accepter que l’utilisation ait atteint un tel niveau qu’elle met en péril sa santé et qu’elle impacte sa vie sociale ou familiale est le premier pas vers la guérison. Puis une fois passé le cap de l’acceptation, il faut s’armer d’une grande motivation pour supprimer de sa vie quelque chose de plaisant et d’agréable.

Pour se lancer sur le chemin de la guérison, un petit test peut facilement être mis en place : chaque fois que l’envie survient de consulter son smartphone sans que ce soit une nécessité (réception d’un appel ou d’un texto), il faut se poser des questions telles que : Est-ce que j’ai vraiment besoin d’aller sur Instagram ou Facebook ?

Est-ce que le moment est bien choisi ? L’idée n’est pas de se priver complètement de smartphone, mais plutôt de maîtriser sa consommation, de la rendre plus responsable.

Comme dans le cas d’une allergie au pollen par exemple, où la personne allergique aurait recours à la désensibilisation, le nomophobe doit apprendre à éteindre ou ne pas utiliser son téléphone quelques minutes, puis quelques heures.

Pour ce faire, il existe plusieurs applications dont l’objectif est d’apprendre à se déconnecter :

  • « Space » bloque les notifications, assombrit l’écran et propose même l’interruption forcée. L’app donne en plus la possibilité de visualiser ses progrès sur un tableau de bord de statistiques ultra sophistiqué.
  • « Offtime » est une sorte de diète digitale. On débute avec un questionnaire qui cible nos besoins (blocage des notifications, des appels, des SMS, etc.), puis on choisit la durée pendant laquelle on souhaite être déconnecté.

La prise en charge

Lorsque l’addiction est sévère et que le nomophobe n’arrive pas à se contrôler seul ou que les conséquences et l’impact sur le quotidien sont extrêmes, il est nécessaire de faire appel à un professionnel.

Une prise en charge psychothérapeutique va donc apparaître comme la solution idéale. En effet, en plus de s’intéresser aux symptômes de l’addiction, elle va aussi s’attaquer à l’origine de la dépendance en recherchant ses causes.

Les thérapies cognitives comportementales (TCC) vont permettre au dépendant de modifier la relation qu’il entretient avec son téléphone afin qu’il devienne plus mesuré dans son utilisation. Les thérapies interpersonnelles (TPI) s’adressent aux personnes qui se sont isolées à cause de leur addiction au smartphone et les aident à retrouver un lien social.

Le traitement

Dans certains cas, parvenir à traiter l’anxiété et le stress qui accompagnent la nomophobie peut passer par la prise de traitement. En effet, ces manifestations de phobie dite « simples » peuvent être contrôlées par des anxiolytiques. Cela va aider la personne à faire face et à affronter sa peur.

Il est tout de même important de savoir que l’usage d’anxiolytiques doit être limité dans le temps et qu’ils ne règlent en aucun cas l’origine du problème. Pour éviter la prise de médicaments, la phytothérapie peut être une bonne alternative.

Certaines plantes comme la valériane, par exemple, permettent de calmer les angoisses. Il convient dans les deux cas de demander conseil à son médecin traitant ou à un pharmacien au préalable.

mm
QUI SUIS-JE ? Namaste ! Je m’appelle Reyhana et mes origines sont un mélange d’Inde et de Laos. J’en suis fière, et grâce à elles, j’ai eu l’occasion de voyager, j’ai pu m’ouvrir très tôt à l’éveil (non pas religieux, mais spirituel) en m’intéressant de plus près au Bouddhisme, à l’hindouisme, mais aussi à la méditation que je pratique énormément au quotidien. La spiritualité est souvent moquée et confondue avec une pratique d’illuminé, pourtant nombreux sont ses bienfaits, surtout dans notre monde moderne où tout est rapide et dans lequel nos sens sont sur sollicités. Cela fait maintenant plus d’un an que j’ai ouvert ce blog pour vous faire partager un peu de mon univers et vous donner des conseils pour vous initier et progresser. Ce blog n’a rien de moralisateur, au contraire ! C’est un espace ouvert à la critique et à l’échange, dans la lignée des principes de mon éducation. Après tout, je ne suis qu’une « gamine » de 24 ans, en paix avec elle-même et les autres, qui aime partager et surtout recevoir. Sur le plan un peu moins mental et plus physique, je pratique assidûment le Yoga et je suis végétarienne. Voilà, c’est déjà pas mal pour un début, pour faire plus amples connaissances, c’est à côté => « Nos pensées, nos paroles et nos actes en harmonie » – Ghandi